Ardha Matsyendrasana

Traduction :

La posture de demi torsion du roi des poissons.

Symbolique :

La légende raconte que Shiva enseignait le yoga à Parvati, sur une île déserte lorsqu’un poisson s’intéressa au dialogue. Ayant accès à la connaissance et par la grâce de Shiva il sortit de l’eau et se transforma en un sage. Matsyendra est vénéré dans le yoga comme un sage accompli, un siddha (un être parfait). Il reste encore aujourd'hui la divinité tutélaire du Népal, depuis les prodiges qu'il accomplit lorsqu'il séjourna en cet ancien royaume. Il s’agit aussi du symbole du poisson qui donne l’impression de ne pas respirer, ou du moins de ne point respirer d’air. En effet la pratique de Matsyendrasana amène au non souffle, qui est à la fin le but recherché dans cette posture.

Version classique :

Il faut passer par exemple pied gauche à la fesse droite, le pied droit de l’autre côté du genou gauche et placer le bras gauche contre la cuisse avec la main à la hanche droite. Il faut ensuite bien dégager l’épaule droite en arrière et poser la main le plus en arrière possible, de manière à se présenter comme de profil. Traditionnellement la tête regarde vers l'arrière mais peut regarder droit devant.

La difficulté est de garder la colonne droite, avec l’impression d’être comme enroulé autour d’un axe qui va de la base au sommet du crâne.

Les yeux peuvent être mi-clôts en Shambavi Mudrà, donnant un sens ascendant à la posture, ou bien ils peuvent être fermés, avec une fixation du point intersourcillié en Bhrumadhya Drishti, dans tous les cas appliquer constamment Mulà Bandha.

La respiration doit se faire en Visamavritti, il faut compter pour commencer 4 Matras à l’inspiration, pour 16 en tenue à poumons pleins, et 8 à l’expiration.

La langue peut être en Kaki Mudrà plaquée à l’intérieur contre la voûte du palais, ou bien en Khéchari Mudrà, contre la partie molle du palais.

Une autre difficulté provient de la sensation de mal respirer ou bien que le souffle est contraint, c’est justement le travail à exercer : grâce à la concentration, il faut trouver des espaces intérieurs afin de libérer le souffle. Lorsque la sensation d’ouverture se réalise, il faut augmenter le compte et passer à 5/20/10 et plus, sans limitation supérieure.

Enoncer mentalement le mantra So à l'inspir, Ham à l'expir et le silence pendant la rétention, concentration dans le centre du cœur.

La racine est contractée, sentir se développer un sens ascendant pendant toute la pratique, et redresser petit à petit le dos, afin d’inscrire légèreté et puissance.

Pratiquez 3, 4 minutes minimum, tout en cherchant à augmenter la mesure du souffle jusqu’à aller en 6/24/12. Puis changez de côté avec la même durée.

Avec l’habitude augmenter jusqu’à 10 minutes environ de chaque côté, et essayer de pousser le souffle.

Variantes simples :

Variantes liées (Baddha) :

Conseils :

  • Débuter dans la posture avec tête en avant avec des versions simples
  • Puis essayer tête en arrière en prenant des version liées.

Astuces :

  • Tester les différentes positions pour trouver sa posture.

Bienfaits :

  • Stimulation de toute l'épine dorsale
  • Bénéfique en cas de sciatique

Auteurs :

Photos : Fizkes, Underdogstudios
commentaires :Michel Chauvet
composition :Michel Chauvet

Liens :

Nath Sampradaya Le site de Tara Michaël

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