Marici asana

Traduction :

La posture du sage Marici (en sanskrit ci se prononce tchi, il s'agit d'une palatale c.a.d avec la langue qui énonce la consonne en partant du palais)

Symbolique :

Rishi Marichi ou Marishi (en sanskrit ṛṣi Marīci , ऋषि मरीचि) ) est un sage des temps védiques. Son nom signifie "rayon de lumière",il était le fils mental de Brahma et l'un des Saptarishi (les 7 sages). Il est également le père de Kashyapa et le grand-père des Devas et des Asuras.

Version classique :

Dans cete version, la jambe gauche est tendue devant soii, et la jambe droite est repliée en rapprochant le plus possible le talon droit de la fesse. Il faut redresser le dos et porter l'épaule gauche le plus en arrière possible de sorte à exercer la torsion du buste comme si l'on effectuait une esquive avec un mouvement vers le haut. Dans cet exemple c'est le bras droit qui passe par le genou droit et s'en va rejoindre la main gauche dans le dos.

Il est possible d'effectuer la posture les yeux ouverts, mais également les yeux fermés, cette dernière option est plus puissante. Dans le cas des yeux ouverts, fixez un point dans l’espace, ou bien sur un support matériel, dans le cas des yeux fermés, il faut fixer le point intersoucillié (Bhrumadhya Drishti).

La respiration doit se faire en Visamavritti, l'on peut visualiser l'air inspiré, partir du point extérieur au niveau du coeur (dvadashanta) pour aller jusqu'au point intérieur dans le coeur, et l'expiration faire chemin inverse.

La concentration doit donc se faire au niveau du coeur, la langue est en Kaki Mudrà :

  • A l'inpiration sortir bien franchement la langue en Kaki Mudrà (langue en tuyau)
  • Pendant les autres temps du souffle garder la langue en tuyau à l'intérieur plaquée contre la voute du palais.

Enoncer mentalement le mantra So à l'inspir, Ham à l'expir et le silence pendant la rétention.

La racine est contractée avec Mulà Bandha, sentir vibration et chaleur se développer pendant toute la pratique.

Pratiquez 3, 4 minutes minimum, tout en cherchant à augmenter le temps d’inspir, de rétention poumons pleins et d’expir, qui dans cette respiration doivent être au minimum de 3/12/6 pour aller vers 4/16/8, 5/20/10 voire plus.

Puis changez de côté, avec l’habitude augmenter jusqu’à 10 minutes environ de chaque côté.

Version inversée (Parvsa) avec le souffle de combustion :

Le rythme du souffle est indiqué dans la Goraksha Paddhati soit :

  • 12 matra à l'inspiration
  • 16 matra en rétention à plein
  • 10 matra à l'expiration

La respiration doit se pratiquer avec les mêmes gestes et concentrations que précédemment par contre il est possible de changer la visualisation de manière à stimuler les centres d'énergie selon la façon suivante :

  • Inspiration et rétention au niveau de la racine (Mula), expir monter au pubis
  • Inspiration et rétention au niveau du pubis (Medhra), expir monter au ventre
  • Inspiration et rétention au niveau du ventre (Nabhya), expir monter au coeur
  • Inspiration et rétention au niveau du coeur (Hridaya), expir monter à la gorge
  • Inspiration et rétention au niveau du gorge (Kanta), expir monter en fond de gorge
  • Inspiration et rétention au niveau du fond de gorge (Talu), expir monter au point intersourcillé
  • Inspiration et rétention au niveau du point intersourcillé (Bhrumadhya), expir monter à la fontanelle
  • Inspiration et rétention au niveau de la fontanelle (Brahmarandhra), expir abandonner.

Variantes :

Conseils :

  • Essayer la posture en préférant garder le tête haute, tournée devant soi,
  • Dans la version classique du côté de la jambe pliée il faut bien accoler le talon à la fesse.

Astuces :

  • S'il n'est pas possible de lier les mains dans le dos, il faut bien dégager l'épaule en arrière et prendre appui avec la main au sol.

Bienfaits :

  • Stimulation de toute l'épine dorsale,
  • Purifie et apaise le coeur,
  • équilibre les canaux de droite et de gauche.

Auteurs :

photos : Michel Chauvet, Dmitry Rukhlenko
commentaires :Michel Chauvet
composition :Michel Chauvet

Liens :

Yoga Nîmes le site de l'école de Michel Chauvet

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