Méditation sur l'Arbre

Présentation :

Dans la posture allongé(e) à plat dos, les jambes légèrement écartées, les bras le long du corps et les paumes de mains tournées vers le haut, il faut fermer les yeux, voir l'espace intérieur et observer le souffle. Il convient d'accepter l'immobilité dans la parfaite inertie du corps et de ses points de contact avec le sol. Il faut laisser aller le souffle, en étant bien décontracté(e) de manière à ce que le ventre participe au mouvement spontané de la respiration.

Il faut ensuite imaginer se promener dans une forêt idéale, qui soit la plus évocatrice pour soi. Il faut trouver un chemin et s'y enfoncer le coeur léger sans peur aucune, avec au contraire, beaucoup de plaisir et d'émerveillement. Il faut essayer alors d'y trouver un arbre remarquable, un arbre particulier dont l'aspect, la forme, l'essence vous touche sincèrement et vous attire.

Une fois l'arbre choisi, il faut le contempler devant soi, en voir l’aspect général mais aussi voir précisément son tronc, ses branches et son feuillage. Il faut rester quelques instants ainsi à bien détailler l’arbre. Ensuite il faut s’asseoir face à lui et ressentir son essence, sa présence, sa vibration.

Au bout d’un moment, par une sorte de magie, il faut se voir tout à coup assis avec l’arbre dans son dos, comme si le corps avait pu se déplacer sans mouvement. De la même manière il faut ressentir son essence, sa présence, sa vibration; mais cette fois-ci derrière soi.

Au bout d’un moment, par cette même magie, il faut se voir dans le tronc de l’arbre lui même, y être parfaitement intégré et ressentir son essence de l’intérieur, ne faire plus qu’un avec l’arbre.

Enfin, il faut se revoir assis de nouveau face à l’arbre, en retrouver son aspect, se lever, lui dire au revoir, le saluer et faire demi tour. Il faut pendant quelques instants cheminer en sens inverse dans la forêt et enfin au bout du chemin, revenir à la conscience ordinaire.

Recommencer à bouger les doigts des mains, des pieds, s’étirer, bâiller si l’on en a envie, et cesser la pratique.


Version réelle :

Dans la réalité, il également possible de réaliser une pratique avec un arbre. Pour ce faire, de la même manière que précédemment il faut aller dans la forêt, et trouver un arbre qui soit remarquable pour soi, ainsi qu’un endroit plat où pratiquer à son pied. De la même manière il faut s’adresser à lui silencieusement, et le saluer afin de lui montrer son respect.

Toujours de la même manière, il faut le contempler, et s’imprégner de son essence et de sa vibration. Enfin si l’on ne rencontre pas de problème particulier mais qu’au contraire l’endroit s’avère agréable et paisible, alors il est possible de commencer à pratiquer quelques souffles.

Tout en restant concentré sur la présence de l’arbre, l’on peut pratiquer un souffle qui relie au corps subtil, ou encore pratiquer une posture qui engage vers le non souffle, ou tout autre technique qui amène vers la subtilisation du souffle et vers l’intériorité. Laisser aller ses impressions et jouir simplement de l’air du temps. Une bonne séance doit durer un temps incertain, il est par exemple très intéressant de ne pas avoir de montre, ni chercher à évaluer le temps de manière objective, la notion du temps doit rester subjective et ressentie selon le jour, l'humeur ou la disposition du moment présent. Après la séance, remercier l’arbre pour son accueil, dans le respect et la sympathie.

Là encore, tout va se jouer sur la régularité, la première séance étant une simple découverte, il ne faut pas en attendre de résultats spectaculaires ou merveilleux, il faut plutôt jouer sur la durée et la répétition de l’exercice. Il est alors possible de répéter cette même séance, sur plusieurs mois, voir plusieurs années selon un rythme approprié, une ou deux fois par semaine, ou moins ou plus, selon les saisons, la clémence ou non de la météo et surtout l'ardeur et l’intérêt voués à cette pratique.

Au fil du temps et des séances, une communication subtile, va s’établir entre l’arbre et soi même, de telle sorte que la pratique va pouvoir s’engager vers le non souffle plus facilement, et plus profondément, il est ainsi possible au bout d’un certain nombre de séances, de passer plus facilement que d’ordinaire, dans l’allongement du souffle, et d’obtenir dans cette pratique, peut-être de meilleurs résultats que d’ordinaire… Nous n’en dirons pas plus, il appartient à chacun de l’expérimenter ...

Auteurs :

Photo : Le chêne Dragon, dans la forêt de Lozorno, en Slovaquie.
Commentaires : Michel Chauvet
Composition : Michel Chauvet

Liens :

Yoga Nîmes le site de l'école de Michel Chauvet

Tantra.fr le site de référence sur le Tantra en langue française

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