Traduction :
Mots en sanskrit : Cid est dérivé de cit, citta soit la conscience dans le sens des fonctions psychiques. Ākāśa signifie l'élément éther soit le peu de matière résiduelle présente dans l'espace intersidéral. Cidākāśa signifie ainsi l'espace de conscience et l'espace derrière le front qui est le siège de la visualisation et qui relie l'homme au conscient, au subconscient et au supra-conscient. Dhāraṇā signifie concentration.
Présentation :
Cette concentration s'effectue dans la posture allongée, à plat dos, les yeux fermés, les jambes légèrement écartées, les bras le long du corps et les paumes de mains tournées vers le haut.
Dans cette concentration, il faut d'abord fermer les yeux, voir l'espace intérieur et observer le souffle. Ensuite il faut investir l'espace de la vision intérieure, et pouvoir parvenir dans cet espace mental.
Dans ce voyage, on va choisir une place dans cet espace, il faut ensuite y construire une pièce réputée inviolable, un endroit propice au secret et à l'intimité, un lieu temple dans lequel on va pouvoir se ressourcer, se rasséréner.
Dans la mesure du possible, cette pièce doit être construite en forme cubique, il faut d"abord positionner le plancher et s'y asseoir au milieu de préférence en posture du lotus. Ensuite il convient de mettre le mur frontal, de gauche, de derrière et celui de droite, pour finir mettre le plafond qui clôt la pièce.
Il faut en éprouver l'ambiance, la luminosité, le toucher, puis il faut voir un puits derrière soi qui s'ouvre. Il faut aller l'observer, et en examiner son ouverture, une lueur transparaît depuis sa profondeur. C'est le souffle qui comme par magie va permettre d'y descendre, il faut se voir aller et venir avec le souffle dans le conduit du puits, à l'expiration, l'on y descend, à l'inspiration l'on y remonte.
Enfin il faut se voir arriver tout en fait en bas, tout au fond du puits, une pièce faiblement illuminée vous y attends, voir en son centre un autel en forme carrée, quatre bougies y brûlent à chaque angle, en son centre se trouve un Linga noir enserré dans sa Yoni. Le lieu est simple, dépouillé, en sentir l'ambiance et le mystère.
Enfin par le même moyen du souffle, repartir dans le conduit du puits, et en sortir sur une inspiration, afin de se retrouver dans la pièce de départ, le puits se résorbant comme il est apparu.
Se voir à nouveau assis au milieu de la pièce et voir alors sur le mur d'en face comme un écran de cinéma. Le flot des pensées s'y manifeste en images et j'en suis le spectateur silencieux. Observer ce qui vient, en essayant de transformer le dialogue intérieur en images muettes, en simples impressions visuelles.
Enfin au bout d'un certain temps de cet exercice, il faut cesser la visualisation des images et résorber l'écran de cinéma. Toujours dans la seule visualisation silencieuse, il faut défaire la pièce, commencer par le plafond, le mur de droite, puis de derrière, puis de gauche et enfin celui de droite. Il ne reste plus que le plancher, le résorber et se voir de nouveau dans l'espace mental d'origine.
Il faut reprendre petit à petit conscience de la vision intérieure, puis faire aller et venir le souffle et enfin revenir à la conscience ordinaire, ouvrir les yeux, s'étirer et bailler si l'on a envie.
Auteurs :
Photo : Wikimedia Commons
Commentaires : Michel Chauvet
Composition : Michel Chauvet
Liens :
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