Ardha Chandrasana

Traduction :

La posture de la demie lune.

Version classique :

Il faut partir debout les pieds légèrement écartés, avec Anjali Mudrà et les yeux qui fixent un point dans l'espace. Sur une expir se pencher un peu en avant, puis sur l'inspiration remonter avec les bras en croix et faire un grand pas sur un côté, en tournant le regard également vers ce côté. Sur l'expiration qui suit, il faut fléchir la jambe toujours de ce côté et venir prendre appui avec la main, un peu en avant du pied au sol, sur une même ligne, l'autre main venant se positionner sur la hanche.

Dans cette posture fléchie, le regard se tourne devant et prend appui sur un support de fixation. Il faut ajuster quelque peu la posture et commencer le contrôler du souffle selon le rythme Visamavritti. Pour démarrer, un compte de 3, 6, 12 semble bien, mais si l'on est trop contraint par ce rythme, il est possible de se replier en bon ordre sur un rythme de 3, 6, 6.

Une fois cette étape maîtrisée, toujours sur une expiration, il faut tendre les jambes, aussi bien la jambe fléchie que l'autre jambe qui idécolle et remonte progressivement jusqu'à l'horizontale, si possible. Pour s'acclimater à cette posture, il est possible d'aménager en restant dans une position intermédiaire, c.a.d. la jambe d'appui plus ou moins fléchie, et la jambe décollée plus ou moins haute. Néanmoins ces aménagements ne doivent pas être une finalité, car la posture révèle véritablement ses qualités que si l'on a bien les deux jambes correctement tendues.

Dans cette posture, il faut veiller à basculer le bassin comme s'il l'on voulait qu'il soit face au point de fixation visuel. En d'autres termes il ne faut pas que le bassin soit obliqué, mais au contraire bien à la verticale. Ce faisant il faut toujours continuer à contrôler le souffle, en veillant à bien exercercer la contraction de la base Mulà Bandha), et la fixité du regard. Observer la circulation du souffle qui peut se latéraliser par une seule et même narine, sentir l'énergie qui circule dans les jambes et dans tout le corps. Augmenter alors, le compte si possible afin de passer à 4, 16, 8 et ... Rester dans la stabilité, la fermeté, l'équilibre et le compte mental dans la concentration sur le souffle, pendant au moins 3 minutes.

Enfin sur une expiration abandonner, en s'appuyant avec les deux mains si nécessaire, et revenir debout, laisser aller les souffles en essayant de décontracter la jambe d'appui pendant quelques instants.

Evidemment, recommencer en inversant le pas de côté et la jambe d'appui, observez à nouveau pendant la posture le souffle et la narine qui respire.

Version intensive :

Refaire les même gestes que précédemment, mais cette fois-ci à partir de la posture précédente, lever le bras en appui sur la hanche, de manière à le porter à la verticale, le regard se portant tout le long de ce trajet sur le bout des doigts. Il faut alors continuer à fixer le bout des doigts intensément, tout en gardant les mêmes gestes et le même contrôle du souffle.

Cette position est plus puissante car elle rend l'équilibre général encore plus précaire, et demande une plus grande maitrise neuro-musculaire, ainsi qu'une sensation particulière de l'espace. Cette dernière posture est extrêmement puissante, c'est une grande posture, réputée pour donner une grande stabilité de l'humeur.

Enfin de manière symbolique cette posture s'effectue volontiers le soir ou la nuit, et encore plus particulièrement les nuits de pleine lune. A vos calendriers donc !

Autres Versions :

Conseils :

  • Débuter avec la jambe d'appui fléchie et tendre progressivement les jambes.
  • Jouer avec la posture et ne pas être contractée ou intimidée par la difficulté.

Astuces :

  • Positionner la main d'appui en avant et sur le côté pour un meilleur équilibre.

Auteurs :

Photos : Michel Chauvet, Lev Doglachov, Fizkesi
commentaires : Michel Chauvet
composition : Michel Chauvet

Liens :

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